Rare sont les villes à posséder leur journal local
Le journal Nord-Littoral de Calais est issu de son prédécesseur « Le Phare de Calais » qui se trouvait rue du Four-à-Chaux. En effet, c’est après la Seconde Guerre Mondiale que le journal Nord-Littoral voit le jour à la libération de la ville de Calais en 1944. Le premier numéro d’un journal grand format voit le jour le 23 décembre 1944. Cela sera le Comité de Libération dont Jacques Vendroux, maire de Calais d’octobre 1944 à novembre 1945, nommera Jean Baratte en tant que directeur du journal. Les locaux furent transférés de la rue du Four-à-Chaux au 39 boulevard Jacquard à Calais, dans des locaux beaucoup plus grands, en façade d’une ancienne usine à tulles.
Décès accidentel de Jean Baratte
Jean Baratte est décédé accidentellement le 14 septembre 1956. Cela sera son épouse Marie qui reprendra la direction au début de l’année 1957. Elle gèrera le journal Nord-Littoral jusqu’à son décès le 16 novembre 1966.
Cela sera son fils ainé, Jean-Jacques Baratte, qui reprendra le flambeau. A terme, il sera actionnaire avec son frère Jean-Marc Baratte ainsi que Gilbert Aubry, journaliste et fils de l’un des fondateurs du journal.
La société Nord-Littoral cherchait à gagner des parts de marché auprès de ses lecteurs en concurrence à La Voix du Nord local. A l’arrière de l’atelier du Nord-Littoral, il y avait un vieux bunker. Celui-ci fut transformé, à un moment donné, en radio locale, au moment de l’explosion des fréquences radio.
Puis un renouveau apparut avec la création de la Société Nouvelle Nord-Littoral le 16 octobre 1986 car la société rencontrait des problèmes de fonds. Ce fut l’avènement du format du journal-papier au format tabloïd. La taille du journal-papier était divisé par deux et le nombre de pages également, donc moins d’informations.
Evolution du journal Nord-Littoral
Bien la société a connu de nouveaux status, la Société Nouvelle Nord-Littoral connaissaIt toujours des difficultés financières. L’entité était composée alors et toujours d’une activité journalistique informatisée mais comprennait également une partie imprimerie. Jean-Jacques Baratte se vit contraint de vendre à terme ses parts majoritaires au groupe La Voix du Nord en 1987. L’ancien directeur Jean-Jacques Baratte fut interviewé par France 3 Télévision où il indiquait qu’il restait directeur de l’entité… Le lendemain, il était remplacé par un nouveau directeur du groupe VDN.
Comme tout rachat de société, il se doit que l’entité absorbée ferme petit à petit. La partie impression et ses rotatives fut délocalisée aux environs de Lille dans un premier temps. L’imprimerie ferma également ses portes après les années 2000.
Le transfert du journal Nord-Littoral au 91 boulevard Jacquard a dû s’effectuer vers 2010, à l’emplacement de l’ancienne Hospice de Calais (équivalent des Ephad) dont ce bâtiment fut réhabilité en résidences et bureaux.
Le devoir de mémoire fait que « mVdC » ne trouve plus trace d’images de la façade du journal Nord-Littoral d’origine, remplacé aujourd’hui par la Ferme Urbaine Anima. Ce dernier projet a été effectué afin de dynamiser le centre-ville et conquérir notamment les touristes.
Aujourd’hui, les anciens locaux du journal d’après-guerre Nord-Littoral ne sont plus reconnaissables. C’est peut-être dommage pour l’histoire touristique de la Ville de Calais.




