Moulin Michel de son véritable nom.
Le Moulin Michel se trouve en haut de la cote de l’ancienne Route Nationale 1 à la sortie de Coquelles (Pas-de-Calais). Jadis il n’y avait que la route nationale qui passait à proximité du moulin, avec son flux de véhicules. Ce moulin possède une origine ciblée entre le 14me et le 16me siècle, notamment sous la domination anglaise de la Guerre de 100 ans.
Une histoire très tempétueuse…
Le Moulin Michel possède une forme très typique de son époque, de par le style de son toit. On le voit notifié sur les cartes géographiques en 1755. La région est propice aux moulins à vents, dont les tempêtes ne sont pas rares dans le Calaisis. C’est en 1800 que le Moulin Michel sera mis à terre par une grosse tempête. Il sera reconstruit en 1834 par son propriétaire Antoine Parenty du village de Peuplingues, situé à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau. Diverses propriétaires se le rachètent et cela sera François Darré-Vasseur qui se l’octroie vers 1900. Son fils meurt durant la guerre 14-18; cela sera son petit-fils André qui prendra la relève dès l’âge de 14 ans. Malheureusement André est mobilisé en 1939 à l’arrivée de la guerre. Il reviendra en 1941 mais les Allemands auront dynamité le Moulon Michel. Les artilleurs anglais prenaient des points de repères et le Moulin Michel était une visée environnante très facile car il surplombe une vue sur le détroit du Pas-de-Calais.

Cela sera Michel Gratien, instituteur et secrétaire de la mairie de Coquelles qui sera à l’origine de la « renaissance » du Moulin Michel. En effet, l’idée lui était venue de récupérer le moulin de Crochte, situé à six kilomètres de Bergues, resté à l’arrêt avant le début de guerre. Ce moulin fut démonté en 1951 afin d’être reconstruit en lieu et place du moulin de Coquelles. Mais ce projet fut dur à mener à son terme. Il faudra des années, voire le 5 septembre 1976, afin qu’il soit inauguré. Le Moulin Michel tire donc son nom de Michel Gratien.
Mais encore une fois, en janvier 1978, le moulin de Coquelles se retrouve au sol à cause d’une tempête. Il s’ensuit immédiatement un énorme mouvement de solidarité face à se désastre. « mVdC » se rappelle avoir effectué un don pécunier pour voir renaitre ce moulin historique de son enfance. Il faudra deux années, en 1980, pour que le Moulin Michel soit à nouveau debout afin de moudre le grain.
Le Moulin Michel reçoit son titre de noblesse
Cela sera le 14 novembre 1977 que le Moulin Michel sera inscrit aux Monuments Historiques. Depuis sa dernière reconstruction, les ailes du moulin ne tournent malheureusement plus. Et c’est même le 2 août 2007 qu’il recevrade nouvelles ailes grâce au labeur du charpentier Eric Van Leene.

Les caractéristiques du Moulin Michel
Le moulin Michel est composé de deux parties: son pied et sa cabine, tous deux assemblés par le pivot d’un véritable chêne de 7 mètres. Le tout repose sur quatre piliers. La cabine est fixée au pivot grâce à des liens obliques, renvoyant les poids à l’extrémité des deux poutres formant une croisée. Cette cabine est recouverte verticalement de planches de bois. Le pied, quant à lui, servait à disposer d’un lieu de stockage pour les denrées ou le matériel. Les ailes, en croix, sont conçues d’une armature en bois supportant une toile tendue permettant la prise au vent afin de le faire tourner.
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