L’avez-vous connu ?
Le pont d’Aslfed, éponyme du nom de la rue, a été ouvert dans les années 70 afin de désengorger la circulation des boulevards principaux de Calais. C’est une portion de route qui a été ouverte entre le boulevard du 8-Mai et le boulevard du Général-De-Gaulle. Néanmoins les voies navigables de la ville de Calais n’ont pas toujours existé comme ont les connait à ce jour.
Des routes accolées aux voies navigables
Depuis le moyen-âge voire même auparavant, les hommes suivaient les cours d’eau afin de se déplacer: c’était un moyen de repère afin d’aller d’un village à un autre. Sur Calais, il est bon de savoir que les canaux ont été modifiés.
Ce que certains appellent aujourd’hui la « rivière des Pierrettes », n’est en autre que la rivière Neuve. Son nom vient tout simplement du fait que c’est une rivière qui a été creusée manuellement et partiellement: donc les Calaisiens d’antan l’ont nommé la « rivière Neuve » de bonne logique. En effet avec les besoins de créer le complexe éducatif des collège et lycée Coubertin à proximité de la Citadelle (côté ouest), il a fallu combler une partie du cours d’eau entourant cette forteresse de Vauban (tracé en rouge surle croquis ci-dessus).
La rue de Verdun était rectiligne et suivait donc le canal de l’ancien tracé en vert sur le croquis ci-dessus. Cette portion de route a longtemps été laissée à l’abandon… Enfant, « mVdC » allait y jouer au ballon car il n’y avait plus du tout de circulation. D’ailleurs c’est à cette période que l’Hospice de Calais situé à l’angle du boulevard Jacquard et de la rue Aristide-Briand, fut déplacé sur la zone « Coluche », sur une portion triangulaire de terrain entre l’ancienne rue de Verdun et la nouvelle rue de Verdun actuelle.
Au bout de cette ancienne rue de Verdun se trouvait un pont qui enjembait le canal alimentant le réseau de la Citadelle. Ce pont, détruit à ce jour, était petit avec une armature en acier en demi-cercle. Cette voie transversale a été remplacée par la nouvelle avenue Pierre-de-Coubertin. Jadis, les piétons passaient sur les trottoirs, de ce pont, de la taille d’une personne afin de rattraper la rue du Cimetière Nord qui passe toujours derrière la gendarmerie. Puis, c’est là que la passerelle de la gare était très utilisée car elle permettait de joindre rapidement le centre-ville.
La rivière Neuve
Cela doit être dans les années 1965 que « mVdC » a vu creuser à la peleteuse le canal de la rivière Neuve (tracé en orange sur le croquis ci-dessus). Quand on est enfant notre vision parait grande et cette peleteuse paraissait bient petite au fond de se canal en construction. Ce canal a été creusé du début de la bifurcation jusqu’au bassin des Chasses; bassin qui n’était qu’un simple canal à l’époque. Ce n’est qu’avec les premières inondations dans l’arrière-pays calaisien que le bassin des Chasses servit de réserve à eau par le biais da la création des premières pompes d’évacuation vers le port, au niveau de la rue d’Asfeld. Auparavant la couleur de l’eau de la rivière passait par les différentes teintes des rejets directs de l’usine de teinture Courtauld, fermée à ce jour.
C’est donc à cette période que la rue d’Asfeld avait été construite. Pourquoi le nom d’Asfeld lui a été donnée: impossible de retrouver l’information: Alfeld est une ville des Ardennes. Il fallut construite à la hâte un pont qui enjambait la rivière Neuve. Ce pont était rudimentaire. Le tablier de ce pont avait réalisé de poutres de bois accolés. Ce qui faisait qu’à chaque passage de voitures, nous avions l’impression d’entendre « jouer des castagnettes » et cela résonnait dans tout Calais. Le nom de « pont à castagnettes » lui fut longtemps attribué. La nouvelle rue de Verdun n’avait pas été rallongée à l’époque par la D940: donc beaucoup de véhicules passaient sur ce pont à Castagnettes afin d’éviter les ponts Henri-Hénon.
Ce pont à Castagnettes fut utilisé durant de nombreuses années. Puis le pont d’Asfeld le remplace avec la construction d’un véritable pont bétonné.
